NOS AXES D’INTERVENTION

Les objectifs d’adaptation et d’atténuation aux changements sont déclinés selon trois grands axes constitués d’actions prioritaires globaux visant à faire émerger de nombreux projets contribuant à la transformation du secteur halieutique en un domaine d’activité économique durable à forte création de valeur ajoutée.


Pour favoriser la recherche et la connaissance scientifique, il s’agira d’appuyer l’émergence des systèmes intégrés d’observation côtière et favoriser leur intégration au niveau Mondial, en insistant en particulier sur le concept d’utilisateur - observateur.


Dans le contexte actuel de la dégradation des stocks halieutiques, l’objectif est de produire plus en pêchant moins tout en protégeant plus. Il s’agira donc d’encourager les actions pour la pêche durable et pour la valorisation, de l’écosystème au consommateur.


Pour poursuivre durablement la croissance de l’aquaculture, il s’agira de favoriser l’émergence d’une aquaculture basée sur des fondements respectueux et favorables aux écosystèmes, s'appuyant en particulier sur l’algoculture.

Des solutions constituées d’actions intégrées et interconnectées dans une Approche Ecosystémique des Pêches
L’Observation côtière

Pour un Espace observé et protégé, doté de systèmes d’observation océanographique, biologique et d’alertes sanitaires et environnementales en temps réel.


Objectifs :

1
Renforcer les capacités nationales en matière de monitoring océanographique, biologique et environnementale des zones côtières.
2
Favoriser l’échange d’expertise et le renforcement des équipements du système d’observation tout au long de la ceinture bleue.
3
Favoriser l’intégration des systèmes d’observation au niveau mondial
L’Observation océanographique et biologique :

Il s’agira de renforcer les capacités technologiques et humaines d’observation des océans dans les régions d’Afrique en priorité, par l’acquisition et l’installation du matériel d’observation continue, ainsi que par le transfert des connaissances, la formation et l’échange d’expertise pour le maintien et l’exploitation de ces systèmes.


L’acquisition de navires de recherche océanographique, d’engins scientifiques d’observation continue tels que les bouées océanographiques et météorologiques, et bien d’autres types d’observations telles que satellitales, les marquages biologiques etc…, devraient être encouragées pour la surveillance globale des écosystèmes côtiers marins.


Vaste gamme de technologies disponibles :
  • Argo Floats
  • Research vessels
  • Deepwater Mooring
  • Ocean Glider
  • AUVs
  • Mooring Network
  • High Frequency Radars
  • Animal Tagging and Tracking
  • Wireless Sensor Network
  • Satellite Remote Sensing
Utilisateur – Observateur

L’observation des océans et des écosystèmes marins est une opération particulièrement coûteuse en ressources financières et humaines.

Partant du constat que les premiers observateurs du milieu marin sont les professionnels de la mer eux-mêmes, car ils y sont en permanence, il parait opportun de les mettre à contribution dans la collecte de l’information.


Pour compléter et appuyer les systèmes d’observation scientifiques, très coûteux à mettre en place et à maintenir, l’initiative de la ceinture bleue défend le concept de l’« Utilisateur - Observateur », qui favoriserait le recours des pêcheurs et autres professionnels de la mer pour la mesure et la transmission systématique d’un certains nombre de paramètres de base.


Ces mesures qui ne devront pas nécessiter le savoir-faire scientifique, pourraient être effectués à l’aide de capteurs météorologiques, océanographiques ou biologiques existant ou à développer (Innovation) ce qui permettrait un accès systématique d’une quantité de données nettement plus importante.

Surveillance, Système d’Alerte et de Gestion du risque

Avec la pollution marine, les effets du changement climatique sur les océans entrainent dans de nombreux cas l’eutrophisation des zones sensibles, l’augmentation de la virulence des agents pathogènes et favorisent les blooms de micro algues toxiques endémiques ou émergentes. Ces phénomènes peuvent conduire à des mortalités massives de poissons et de coquillages et impacter les activités halieutiques et aquacoles, tout en constituant des risques sanitaires majeurs pour le consommateur des produits de la pêche.


Pour mieux comprendre ces phénomènes et pouvoir y faire face, il s’agira de favoriser la mise en place de dispositifs de surveillance et d’alerte environnementale et sanitaire et des plans du gestion de risque s’appuyant sur :

1
La surveillance continue des indicateurs biologiques, physiques et chimiques des écosystèmes marins.
2
la surveillance des rejets de l’homme dans le milieu marin, organiques, industriels et agricoles, pouvant être à l’origine d’effets perturbateurs et de contamination des écosystèmes.
3
Un système d’alerte des phénomènes extrêmes.

Champs d’application et d’utilisation :


Pêche - Développement - énergie - eco tourisme - gaz & pétrole - préservation marine - aquaculture - climat - habitat - prédateur - etc
La pêche durable

Pour une politique d’Adaptation Coordonnée et Planifiée :


Objectifs :

Face aux défis des effets conjugués de la surexploitation, de la dégradation des habitats marins et du changement climatique, il est urgent d'encourager les actions concrètes favorables à la pêche durable, à la résilience des océans et du climat.


Pour cela, trois directions complèmetaires doivent etre prises en parallèle:

1
La surveillance continue des indicateurs biologiques, physiques et chimiques des écosystèmes marins.
2
la surveillance des rejets de l’homme dans le milieu marin, organiques, industriels et agricoles, pouvant être à l’origine d’effets perturbateurs et de contamination des écosystèmes.
3
Un système d’alerte des phénomènes extrêmes.
DES Solutions testées pour chacune des actions :
Protéger mieux et plus efficacement

La résilience des océans est devenue un enjeu majeur, pour se faire, les Aires Marines Protégées constituent une des solutions phares les plus défendues par la communauté scientifique. Certains prônent la nécessité de protéger jusqu’à 30% de la surface de la mer pour réellement permettre la résilience des océans.


Notre capacité à mettre en œuvre ce type d’objectifs très ambitieux dépendra de notre capacité à en expliquer l’intérêt aussi bien écologique qu’économique pour les populations qui dépendent de l’économie des océans en général.


Leurs effets aussi bien écologiques qu’économiques sont encore insuffisamment étudiés et il y a lieu d’approfondir les études et les recherches scientifiques sur ces problématiques. Cette étape est indispensable pour fournir les arguments scientifiques suffisants aux gestionnaires des pêches et encourager l’ensemble des pays côtiers à accélérer le processus d’instauration d’aires marines protégées et se conformer dans une première étape, à l’objectif d’Aichi pour la biodiversité de créer un réseau d’espaces protégés de 10% de la surface de la mer.

Pêcher moins et au moindre impact

Pour exploiter plus durablement les stocks halieutiques, protéger la biodiversité de la faune marine et l’écosystème marin dans son ensemble, il est impératif de réduire la pression de pêche. Cet impératif est encore plus urgent dans le contexte des changements climatiques.


De nombreuses initiatives, directives ou accords internationaux établies à l’échelle mondiale comme le Code de Conduite pour une Pêche Responsable, l’Approche Ecosystémique des Pêches et plus récemment l’accord sur les mesures du ressort de l’Etat du port de la FAO, sont tout autant d’instruments destinés à accompagner les états côtiers et pêcheurs à mettre en œuvre leur stratégie de gouvernance des pêches et de l’aquaculture de manière durable.


Ce processus ne peut être mené à son terme sans les leviers économiques et en particulier au niveau des unités de production des pêcheurs, qui ont jusqu’alors mené une course à la technologie et à la modernisation des techniques de pêche pour pêcher plus et plus loin sans accorder suffisamment d’importance à la sobriété économique et écologique de leur unité de production. Dans ce sens, plutôt que d’aider les pêcheurs à pêcher plus et plus loin dans le souci de la survie socio-économique des pêcheries en souffrance à cause de la diminution des stocks, il y a lieu de stimuler et d’encourager le pêcheur à pêcher moins, avec une empreinte écologique la plus faible.


Il s’agira donc d’encourager la transformation des flottes de pêche avec de nouveaux bateaux du futur, plus « sobres économiquement et écologiquement », conçus selon de nouveaux cahiers des charges, comprenant notamment l’efficacité énergétique, la diminution de l’empreinte écologique au maximum, la conservation des produits de la pêche.


Valoriser Plus face à la demande croissante

Dans le contexte d’une raréfaction de la ressource, la valorisation du produit halieutique est plus que souhaité, c’est une obligation. L’industrie de transformation est d’ailleurs considérée par l’OCDE comme l’une des activités économiques qui disposent d’un très fort potentiel de croissance dans les années futures.


Selon la FAO, le poisson est le produit agro-alimentaire le plus échangé dans le monde. Il est donc urgent d’encourager le développement des industries de transformation des produits halieutiques localement, ainsi que de développer les capacités des pays du Sud dans la R&D et l’innovation en matière de valorisation.


La meilleure conservation et valorisation des produits halieutiques permettrait d’augmenter le revenu net de la filière pêche, ce qui peut contribuer à la diminution de la pression de pêche sur les stocks halieutiques.


Il s’agira également d’encourager les processus de certification écologique au niveau de l’ensemble des filières, de poisson au consommateur, dans la mesure où ce sont généralement des processus qui favorisent la durabilité de la ressource ainsi que leur valorisation.

l’Aquaculture Durable

L’Aquaculture s’est fortement développée ( 90 M Tonnes / an ) ces dernières années mais souvent aux dépens de la durabilité des écosystèmes (problèmes sanitaires ou de surexploitation d’espèces fourrages pour l’aliment).


L’objectif est de favoriser les pratiques durables ou contribuant l’atténuation des changements climatiques. L’algoculture et l’aquaculture multi-trophique devront être encouragées à travers des actions de recherche et d’appui institutionnel.


Objectifs :

1
Les marco-algues en offshore
2
Les marco-algues.
3
l'aquaculture multi-trophique

Sachant l’état critique de nombreux stocks halieutiques et la stagnation de la production mondiale du poisson de capture, l’aquaculture, activité qui connait le plus fort taux de croissance, a pris une place prépondérante dans l’alimentation mondiale. Plus d’un poisson sur deux consommé par l’homme provient de l’aquaculture.


Le développement de l’Aquaculture à la vocation de se poursuivre et d'accélérer au regard de la forte demande des produits alimentaires d’origine marine, mais il est urgent d’encourager une aquaculture durable, qui aurait le moins d’impact directs et indirects sur les océans.

Dans ce sens, l’objectif de la ceinture bleue est de contribuer et de favoriser l’émergence d’une aquaculture durable, en particulier l’algoculture.


Les macro-algues en offshore

Il s’agira d’encourager et favoriser le développement de l’algoculture en offshore qui présente un fort intérêt environnemental et un potentiel économique.

Doté d’un pouvoir d’absorption de l’azote et du phosphore, ainsi qu’un pouvoir de fixation des métaux lourds, les macro-algues peuvent contribuer à la dépollution ainsi qu’à la réhabilitation des espaces maritimes à risques (zone urbaines, portuaires, …).

La production de biomasses suffisantes de macro-algues, notamment en offshore pourrait permettre l’émergence de nouvelles activités industrielles propres telles que les industries agroalimentaires, pharmaceutiques, cosmétique, etc…) tout en pouvant contribuer selon leur utilisation finale, dans l’effort de l’Atténuation à travers leur pouvoir de séquestration de Co2.


Les micro-algues

La culture des micro-algues revête un potentiel de développement très important. Il s’agira de favoriser leur développement dans les zones propices, sachant que ces dernières années, la mise en évidence de leur potentiel comme matière de base pour diverses industries et débouchés a suscité de nombreux espoirs.

Avec leur richesse protéinique et lipidique notamment les Omega 3 (DHA & EPA), les micro-algues sont actuellement utilisées comme complément de la farine et l’huile de poissons dans les aliments piscicoles.

La production de micro-algues pourrait alors contribuer à la diminution de la pression de pêche sur les stocks pélagiques destinés actuellement à la production de la farine de poisson, ainsi qu’à l’émergence et le développement de nouvelles industries dites propres.


L’aquaculture multi-trophique

Le développement et l’intensification de l’aquaculture ont toujours suscité des préoccupations majeures d’ordre environnemental. Les risques sanitaires et de pollution sont réels. C’est dans ce contexte que l’on encourage le développement de l’Aquaculture Multi-trophique Intégrée, basée sur le principe de l’économie circulaire, où le déchet d’un compartiment constitue l’aliment d’un autre, produisant ainsi le moins de déchets possibles et contribuant au développement durable de l’Aquaculture.

quelques données clefs

Quelques chiffres Clefs :
Principe :